4. Grand Prix 500cc de France

Max fait la nique à Valentinik

En remportant le Grand Prix de France, Max Biaggi a mis fin à la série de victoires de son grand rival, Valentino Rossi, finalement troisième. Impérial, le Romain a signé au Mans la 35e victoire de sa carrière, la 6e en 500 cc. Même privé de son chouchou, Olivier Jacque, et du pilote le plus spectaculaire du plateau, Gary McCoy, tous les deux blessés, le Grand Prix de France 500 sentait la poudre. Histoire de pimenter encore la sauce, Valentino Rossi faisait un démarrage de tracteur diesel et se retrouvait en 10e position au premier virage ! Devant, Roberts menait la danse devant les deux Yamaha de Biaggi et Checa, partis comme deux boulets, tandis que Crivillé et Nakano se postaient en embuscade. Après trois tours, les fantômes de Jacque et McCoy s’étaient définitivement envolés. La formidable prestation des Yamaha Boys, Checa et Biaggi, qui passaient la Suzuki de Roberts, et la remontée fantastique de Rossi enflammaient le tracé Bugatti. Le leader du championnat du monde, malgré son dédain pour un circuit qu’il considère ennuyeux, assurait le spectacle. Il passait ainsi Haga, Gibernau, Abe et Capirossi avant de fondre sur le groupe de tête. «Le docteur» reprenait ensuite Ukawa, Nakano puis Crivillé et enfin Roberts, pour se retrouver en troisième position. Malgré tout son brio, l’Italien ne pouvait rien faire pour aller chercher les motos rouges de Checa et Biaggi. Le taureau catalan prenait un temps le commandement, profitant d’un tout droit du Romain, mais devait s’incliner au 16e tour face à la maestria de «Mad Max». Pour son 50e départ dans la catégorie, le quadruple champion du monde 250 se rappelait aux bons souvenirs de ses compatriotes, emportés par la Rossimania du début de saison. Dans son style si coulé, Biaggi pouvait enfin se livrer à son exercice favori : le cavalier solitaire. Belle revanche pour celui qui mena le grand prix l’an passé, avant de chuter dès le 4e tour. Derrière «l’empereur romain», la plèbe se disputait les accessits. Checa et Rossi ne bougeaient plus d’un iota tandis que Norrick Abe raccrochait le bon wagon en 4e place après avoir fait du petit bois de Crivillé (5e) et Roberts (6e). Figé, le classement du grand prix ne bouleversait pas celui du championnat du monde, Rossi survolant toujours les débats devant Abe. En revanche, le retour aux affaires de Max Biaggi laissait présager de belles empoignades avec son rival italien pour l’avenir. Si certains teams Yamaha pouvaient faire grise mine, Red Bull avec l’absence de McCoy et la chute de Haga ou Gauloises Nakano terminant seulement 11e, l’équipe Marlboro permettait à la marque aux diapasons de l’emporter au Mans pour la première fois depuis 1987 (Randy Mamola). Merci qui ?

Julien Lamotte ( www.sport24.com )