Le crève-cœur d’Olivier Jacque

Souffrant toujours de ses blessures, Olivier Jacque a décidé de ne pas s’aligner au Grand Prix de France au Mans et de ne pas participer au Grand Prix d'Italie un coup dur pour le Français qui a subie une opération après le Grand Prix de France. Retour sur un début de saison noir, très noir…                                                  Jacque, le Ronaldo de la 500.
C’est après avoir consulté le professeur Saillant, célèbre pour avoir récemment suivi un autre maudit, le footballeur Ronaldo, qu’Olivier Jacque avait pris sa décision. L’alternative était simple. Le Mosellan allait bel et bien participer aux essais libres du Grand Prix de France vendredi matin et, si son état le permettait, il disputerait sa course nationale. Las, la mort dans l’âme, le pilote Yamaha a vite dû se rendre à l’évidence. Après seulement quelques tours, Jacque était contraint de mettre le pied à terre, la douleur étant trop forte. S’en suivait une discussion avec le professeur Saillant et tout le team Gauloises, et la conclusion tombait, implacable : «OJ» devait subir une opération.                                                        Le but de l’opération chirurgicale est simple : poser une plaque sur l’os fragilisé de l’avant-bras droit du Français. Un radius qui n’en finit plus de pourrir le début de saison du champion du monde 250. Depuis ce funeste accident de début d’année en Malaisie où Jacque se cassait le bras droit, le Tricolore ne voit pas le bout du tunnel. Un accident bête, «OJ», qui découvrait à peine la puissance de sa nouvelle monture, chutant tout seul après avoir débrayer trop violemment. Le début de la galère commençait alors : privé d’essais hivernaux, le Français débarquait pour l’ouverture de la saison au Japon complètement privé de repères. De plus, tous les pilotes de moto l’affirment, la fracture de l’avant bras est la pire du genre pour le professionnel, en ce sens qu’elle est la plus longue à se résorber. La confirmation se traduisait en course, le Français étant condamné à se battre en fond de grille quand son coéquipier Shinya Nakano trustait les accessits.Trajectoire radicalement opposée que celle des deux pilotes Yamaha.                                    «OJ» le maudit comble de malchance, le protégé de Hervé de Poncharal rechutait lors du troisième grand prix de la saison à Jerez. Alors qu’il s’élançait pour sa première séance d’essais libres, le pilote Yamaha était fauché par Carlos Checa, qui le projetait dans l’herbe. Jacque perdait l’équilibre et retombait lourdement sur son avant-bras droit. Le cal osseux n’étant pas encore assez solidifié, son os bougeait et réveillait la douleur. Contraint et forcé, il devait renoncer à la course. Déjà. Désormais, «OJ» n’a plus d’autres choix que de prendre son mal en patience. En attendant que la calcification des os se fasse. En attendant surtout des jours meilleurs.

Julien Lamotte ( www.sport24.com )